[Portrait] Julie Deramond, Maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication

Sur quoi vos recherches portent-elles ?

Je suis maître de conférences en SIC et docteure en histoire contemporaine. Mes recherches ont longtemps porté sur les représentations de Jeanne d’Arc au XIXe et début XXe siècle, notamment au théâtre et dans la musique. Aujourd’hui, elles portent sur la communication de l’histoire, les formes de la médiation culturelle (artistique, documentaire, sensorielle), les liens entre Patrimoine et alimentation.

Julie Deramond - maitre de conférences en SIC et docteure en histoire contemporaine

Quelle est votre actualité scientifique ?

Je porte un projet européen, Olive4ALL, financé par le Joint Program Initiative on Cultural Heritage (JPI CH), sur le patrimoine de l’olivier, jusqu’en 2025. J’ai formé une équipe de chercheurs d’Avignon Université et nous travaillons avec des collègues grecs et portugais. Le projet repose sur une idée principale : comment valoriser le patrimoine de l’olivier à des fins de développement durable ? Au cours de ce projet, nous menons des enquêtes pour connaître l’attachement des habitants de la Méditerranée envers l’olivier. Nous avons également mené un certain nombre d’actions de valorisation que nous testons : exposition « L’olivier, notre arbre » (actuellement au musée de Salagon), documentaire, dégustation, plateforme numérique… Plusieurs colloques et publications rendent compte de ce travail en cours.

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À noter :
Midiscience par Julie Deramond & Pauline Grison

Midisciences 2024 - l'olivier, notre arbre - Musée de Salagon

Le 1ᵉʳ février 2024, de 13h à 14h
Campus Hannah Arendt, Amphi 2E01
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Midisciences

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?

C’est la passion qui m’a menée à la recherche. J’ai tout simplement adoré travailler sur mon mémoire de Maîtrise (Master 1) et j’ai voulu faire de la recherche mon métier. L’intérêt pour l’enseignement est venu plus tard, avec la volonté de transmettre. Ce qui m’a beaucoup plu dès le départ est également la polyvalence. Nous pouvons, au cours d’une même carrière, occuper différentes charges et postes, découvrir de multiples façons de faire de la recherche et d’enseigner. C’est ainsi que je retrouve actuellement mes amours adolescentes, je voulais absolument devenir éditrice, en étant depuis le mois de septembre 2023 à la tête des Éditions Universitaires d’Avignon.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?

Premier conseil, la motivation ! Sans cela, il ne sert à rien pour moi de faire de la recherche. Il faut se lever le matin en étant heureux de lire articles et ouvrages, de mener l’enquête ou fouiller les archives et de partager ses découvertes. La rigueur est un autre maître mot : sans cela point de salut. Enfin, entêtement et persévérance sont nécessaires pour mener à bien ses projets scientifiques…

Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?

Une partition peut-être ? C’est la soumission de l’interprète à une musique déjà écrite, qu’il doit se charger de transmettre. C’est un engagement qui fait d’un document potentiellement oublié un spectacle. Mais c’est aussi la création, la part de sensibilité et d’imaginaire que l’interprète partage avec son public et qui fait du concert un moment unique. Enfin, c’est une source pour l’historien et un dispositif de médiation pour le chercheur en sciences de l’information et de la communication.

Partition page 1 : Elégie - Boulanger

Le Centre Norbert Elias

Le Centre Norbert Elias (UMR 8562) fédère des chercheur(e)s issu(e)s de différentes disciplines, convaincu(e)s de l’unité des sciences humaines et sociales. Le laboratoire est implanté sur le campus EHESS Marseille à la Vieille Charité et sur le campus Hannah Arendt à Avignon Université. Il regroupe 50 chercheur(e)s, 80 doctorant(e)s et une équipe d’appui d’une dizaine de personnes qui travaillent sur l’analyse et la description des mondes sociaux.

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