[Soutenance de thèse] 19/12/2024 – Ondine Le Fur « Le paysage pour appréhender le risque incendie et impliquer les habitants en périphérie métropolitaine : urbanisme, représentations du risque et démarche participative dans une comparaison France-Australie. » (UMR ESPACE DEV)

Ondine LE FUR soutiendra sa thèse le 19 décembre 2024 sur le thème : « Le paysage pour appréhender le risque incendie et impliquer les habitants en périphérie métropolitaine : urbanisme, représentations du risque et démarche participative dans une comparaison France-Australie. »

Laboratoire

UMR_D 228 ESPACE-DEV – Espace pour le DÉVeloppement

Composition du jury de soutenance

M. PIERRE DERIOZ	Avignon Université	Directeur de thèse
Mme MARIELLE JAPPIOT	Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement	Co-directrice de thèse
Mme KARINE WEISS	Université de Nîmes	Rapporteure
M. HERVE DAVODEAU	Institut Agro Rennes-Angers	Rapporteur
Mme CHRISTINE BOUISSET	Université de Pau et des Pays de l’Adour	Examinatrice
M. THIERRY TATONI	Aix-Marseille Université	Examinateur
Mme RAPHAELE BLANCHI	Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation	Examinatrice
Mme ISABELLE CHADOEUF	Ministère de l’Agriculture	Examinatrice

Résumé

Alors que les effets du changement climatique rendent les incendies catastrophiques à la fois plus fréquents et plus intenses, et qu’ils concernent davantage de régions sur la planète, les effets de la croissance urbaine généralisée ont fortement étendu les territoires exposés au risque incendie de forêt. Ainsi, dans les zones d’interface habitat-forêt, où les espaces anthropisés sont en contact étroit avec les espaces naturels, la vulnérabilité des biens et des personnes ne cesse de croitre. Ces zones requièrent des solutions d’adaptation qui supposent de repenser la manière de les aménager et d’y vivre au quotidien.

L’objet de ce travail est d’examiner la stratégie de prévention visant à réduire la vulnérabilité des enjeux humains, à travers l’analyse de la politique d’urbanisme, de la gouvernance des systèmes décisionnels, ainsi que de l’implication des habitants dans l’aménagement de leur propriété et de leur quartier. Cette recherche est sous-tendue par les enseignements croisés d’une comparaison entre la France et l’Australie, et plus particulièrement entre les zones métropolitaines d’Aix-Marseille et de Melbourne.

Une approche chronologique de la législation dans dix pays au climat méditerranéen permet de contextualiser l’émergence de la problématique de la prévention des incendies dans l’urbanisme, et offre une base pour comparer les instruments réglementaires de prévention en France et dans l’Etat du Victoria. Dans le cadre de la doctrine de prévention française, nous examinons d’abord les attentes concernant la cartographie des enjeux humains et proposons une nouvelle approche pour définir les zones urbanisées vulnérables en fonction de leur structure spatiale. Nous ajoutons ensuite la dimension sociale à l’étude de la vulnérabilité en mobilisant le paysage, tel que défini par la Convention Européenne du Paysage, comme outil d’analyse des interactions entre un lieu et sa communauté. Nous explorons dans une étude socio-spatiale les différentes formes d’expertise des habitants sur le risque incendie et leur adaptation préventive dans des quartiers périurbains de la métropole de Melbourne. Le paysage est également utilisé comme outil d’animation, pour expérimenter sur la métropole Aix-Marseille Provence une démarche participative de médiation paysagère sur le risque incendie auprès des acteurs locaux. Le paysage sert ici de support tangible et de base d’échange pour encourager l’implication des habitants dans la réduction de la vulnérabilité et faciliter l’interaction avec les élus et les gestionnaires. Les possibilités de transposition opérationnelle de certains des apports de cette recherche, telles que l’analyse de la morphologie du paysage pour évaluer la vulnérabilité sur un quartier et l’utilisation du paysage comme support de dialogue et d’actions de prévention au sein de la communauté, sont discutées en conclusion.

Mots-clés : risque incendie, interface habitat-forêt, urbanisme, vulnérabilité, paysage, médiation

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