[Portrait] Milanka Babic, Ingénieure chimiste en radioisotopes

En quoi consiste votre métier ?

Je suis en charge des isotopes radioactifs au sein de l’équipe HYDRO de l’UMR EMMAH. Cela consiste à effectuer des prélèvements et à analyser le tritium et le carbone 14 dans les eaux. Ce sont des traceurs naturels permettant la datation.
Je suis également en contact avec les chercheurs, les doctorants, mais aussi avec les bureaux d’études qui demandent des conseils sur les prélèvements et leur coût analytique.

J’assure en parallèle la radioprotection pour le laboratoire et gère l’autorisation de détention des sources radioactives pour le laboratoire. Cela m’amène à être régulièrement en contact avec de grands organismes comme l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

J'interviens également auprès des stagiaires et doctorants pour leur transmettre mon expérience et mon savoir-faire en laboratoire comme sur le terrain.

Quel est son lien avec la Recherche ?

Je suis un des supports technique et analytique pour la recherche. Mon rôle est d’aider les chercheurs à la conduite de leurs projets de recherche, en faisant leurs analyses, mais aussi en trouvant des solutions techniques pour réaliser au mieux les prélèvements qui ne sont pas traditionnels.

Qu’est-ce que cela représente pour vous de travailler dans une université ?

Travailler à l’université me donne une certaine liberté et une autonomie et me permet d’exprimer ma polyvalence. Je suis entourée de personnes de différents horizons et c’est très enrichissant. Face à des projets et des situations géographiques très variés, il faut régulièrement s’adapter à de nouveaux environnements, et de nouvelles méthodes : on ne s’ennuie jamais !

Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui souhaitent travailler en soutien à la recherche ?

Se renseigner sur les différents domaines existants, et trouver celui qui vous convient.
Le soutien à la recherche en chimie est très différent de celui en hydrogéochimie, même si la formation nécessite d’avoir des bases communes. Par exemple en hydrogéochimie, vous ferez des analyses en laboratoire, comme en chimie, mais il faudra les faire également sur le terrain, parfois au soleil, sous la pluie, dans la neige, ou encore dans un tunnel : il faut s’adapter au site !  C’est finalement très différent comme métier !

Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?

Analyses sur le terrain : il faut adapter son travail à l’environnement.

Projet d’étude de vulnérabilité du captage d’eau potable d’Avignon.

Datation de l’eau d’écoulement dans un tunnel en foration.

Initiation des stagiaires aux analyses tritium

Les portraits