[Portrait] Justine Paysal, pédiatre et docteure en STAPS

En quoi consiste votre métier et votre spécialité ?

Le métier de pédiatre, médecin spécialiste des enfants, consiste au suivi du développement physiologique et psychologique d’enfants et adolescents, au diagnostic et au traitement de pathologies éventuelles.
J’exerce ce métier en milieu hospitalier. Il offre plusieurs avantages tels que la facilité d’accès aux examens complémentaires (radiographies, biologie…), le plaisir du travail en équipe mais aussi la possibilité d’inclure une activité de recherche à mon emploi du temps.

Mon domaine est celui de la néonatologie, je suis amenée à prendre en charge des nouveau-nés prématurés ou à terme avec des problématiques particulières. L’exercice qui en découle est extrêmement varié avec :

  • Prise en charge de nouveaux nés, et organisation d’un suivi adapté
  • Prise en charge d’éventuelles situations d’urgence (mauvaise adaptation en salle de naissance par exemple)
  • Gestion de diagnostics et de traitements parfois complexes (avis des centres de références, étude des articles publiés sur le sujet, réunion pluridisciplinaire nécessaires),
  • Annonce de diagnostic, éducation/conseils aux parents,
  • Évaluation de situations sociales précaires et mise en œuvre de soutien éventuel,
  • Activité de recherche avec mise en place et gestion d’études cliniques.

Qu’est ce qui a motivé le choix de votre métier ?

Les études médicales représentent une très belle formation, extrêmement riche et intéressante qui aborde des spécialités très différentes (allant de la cardiologie, à la psychiatrie, en passant par la pharmacologie ou encore la santé publique…). Ces tudes alternent des cours théoriques avec un enseignement pratique (stages dans les services hospitaliers), qui justifie leur durée.

Si la profession nécessite certes un important investissement, elle offre un lien privilégié avec l’enfant et sa famille. Ce métier apporte beaucoup dans la satisfaction personnelle que l’on peut avoir de son travail et permet de construire un lien privilégié avec toute une équipe paramédicale et médicale permettant de toujours apprendre, se remettre en question, se challenger. Aimer soigner, aimer voir un enfant et sa famille s’épanouir est ce qui me motive.

Concernant mon activité de recherche, je dirais que ce qui me motive est l’envie de mieux comprendre certaines pathologies et également l’envie d’améliorer nos prises en charge.

En quoi votre doctorat a-t-il été un tremplin pour exercer votre métier ?

Le doctorat m’a beaucoup apporté en me permettant tout d’abord d'intégrer une activité de recherche à mon emploi du temps ainsi que d'avoir accès aux statuts d’hospitalo-universitaires. Le travail de thèse de science m’a apporté des clés très utiles dans mon activité de médecin : comme développer davantage ma curiosité scientifique et mieux appréhender les méthodologies appliquées dans certains travaux pour avoir une analyse plus critique des résultats. Cette thèse m'a également permis d’avoir une vision plus globale des problématiques que l’on peut rencontrer en tant que médecin, de faciliter la remise en question de connaissances que l’on croit acquises.
J’ai également appris à mieux gérer et organiser mon temps de travail, à développer mon esprit de synthèse, et mes compétences pour réaliser des présentations écrites ou orales… Qualités recherchées aussi dans le travail de médecin.

De plus, durant ce doctorat j’ai eu l’opportunité de me former à la réalisation et l’interprétation d’échographies cardiaques ce qui m’aide énormément lors de certaines de mes gardes en réanimation.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent s’orienter vers cette spécialité ?

  • Être patient parce que les études et l’apprentissage sont longs.
  • Être déterminé parce qu’il faut être capable de faire des concessions pour son travail, de se relever de périodes difficiles (situations graves, échecs…)
  • Savoir s'adapter, parce qu’en médecine comme en recherche certaines variables ne sont pas contrôlables et les événements ne se passent donc pas toujours comme prévu.
  • Être organisé parce que très vite l’emploi du temps est bien chargé et qu’il faut savoir prioriser.

Le laboratoire de Pharm-Ecologie Cardiovasculaire (LaPEC)

Les projets de recherche du LaPEC se situent dans le domaine de la santé cardiovasculaire et son amélioration par l’exercice et/ou la nutrition dans le cadre des pathologies cardio-métaboliques.

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