[Portrait] Guillaume Walther, enseignant-chercheur au Lapec

1- Sur quoi portent vos recherches ?

Ma formation s’articule principalement autour de la physiologie de l’exercice et la physiopathologie cardiovasculaire. Mes travaux de recherche sont centrés sur les effets de stress physiologiques, comme l’exercice physique ou la nutrition (boissons sucrées qui créent des hyperglycémies, boissons light ou programme nutritionnel complet), sur la santé cardiométabolique. Il s’agit d’explorer les adaptations cardiovasculaires (et les mécanismes explicatifs) en réponse à ces stress chez des sujets en bonne santé. Ces informations permettent également de mieux comprendre comment prévenir et traiter le développement de maladies métaboliques, comme l’obésité ou le diabète par exemple, par des méthodes non pharmacologiques comme l’exercice physique et/ou la nutrition.

2- Quelle est votre actualité scientifique ?

J’ai récemment participé à une expertise nationale collective INSERM (mandatée par le Ministère des Sports) sur la « Prévention et traitement des maladies chroniques par l’activité physique », et qui vient d’être publiée en mars 2019.

Dans un objectif de diffusion des connaissances scientifiques, nous avons signé une convention avec la Prison d’Arles (Maison Centrale pour les longues peines) afin de réaliser des conférences à destination des détenus, qui sont très intéressés par l’activité physique et les questions autour de la nutrition. Huit conférences sont programmées pour l’année 2019.

3- Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?

Un désir de complémentarité entre les activités de recherche pointues, et la transmission des connaissances scientifiques aux étudiants, ancrés dans le quotidien. Ce qui m’a toujours motivé pour faire vivre ce lien, c’est la réflexion autour des méthodes pédagogiques que l’on peut utiliser pour que ce message scientifique soit le plus impactant possible auprès des étudiants, et plus largement aussi en se diffusant auprès du grand public.

4- Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?

Il faut avant tout, je crois, trouver une thématique de recherche qui nous interroge personnellement. Cela permettra de tenir le coup dans les moments difficiles que l’on peut rencontrer lors d’une thèse ou dans les années postdoctorales. Un point essentiel est aussi d’être conscient des limites de son travail, et de s’intéresser aux erreurs que l’on peut commettre, dans le but de développer l’esprit critique et l’honnêteté scientifique, pierres angulaires à mon sens de l’essence d’un chercheur.

5-Quel objet ou quelle image de votre recherche vous illustre le mieux ?

Cette image symbolise le « cœur » même de ma recherche, puisque c’est un évènement médical au sein de ma famille qui m’a mené dans ce domaine de la physiologie cardiovasculaire. Il s’agit ici d’une artère de gros calibre (artère de la cuisse) que l’on visualise par imagerie échographique. Ce réseau vasculaire complexe et présentant une plasticité importante, est indispensable pour apporter les éléments nécessaires au bon fonctionnement de tous nos organes.