[Portrait] Clément Dezord, doctorant en Sciences Physiques

Sur quoi portent vos recherches ?

Actuellement en doctorat de sciences physiques, je travaille au développement d’un instrument de mesure disposé sur le site de surface du Laboratoire Souterrain à Bas Bruit de Rustrel.

En 2010, une source magnétique a été déployée au sommet de la Grande Montagne de Rustrel abritant le LSBB, pour exciter des appareils de mesure ultrasensibles installés 500m sous terre.

Les caractéristiques de ce dispositif sont uniques, notamment par sa dimension importante (voir figure à droite). Il peut alors être considéré comme un capteur magnétique géant. Un des objectifs majeurs de cette thèse est de l’exploiter différemment, en conservant ses fonctionnalités originelles. Le but visé est d’en faire un instrument dédié à de la mesure environnementale, ouvert à toute la communauté scientifique.

Quelle est votre actualité scientifique ?

La mise en œuvre de ces fonctionnalités nouvelles comporte des enjeux techniques forts. Le système de contrôle doit être pilotable à distance et fiable, pour l’utiliser sur de longues périodes. Après plusieurs tests et études en milieu contrôlée au laboratoire, nous sommes parvenus à déployer des fonctionnalités sur le terrain. Aujourd’hui, nous menons des campagnes de mesures et commençons à exploiter les données. Ce dernier aspect est un des autres enjeux de fort de la thèse. Diverses valorisations des travaux sont ainsi prévues pour la seconde année de doctorat, axées sur le développement technologique d’une part et sur l’exploitation des données d’autre part.

Vue aérienne du site de surface du LSBB, situé au sommet de la montagne.
Trait bleu : Tracé du câble formant la source magnétique ;
Trait noir : Galeries souterraines.

Vue aérienne du site de surface du LSBB, situé au sommet de la montagne.
Trait bleu : Tracé du câble formant la source magnétique ; Trait noir : Galeries souterraines.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?

Depuis mon entrée à l’Université, j’ai toujours eu l’ambition de poursuivre mes études en thèse. Comprendre et apprendre la méthode scientifique en améliorant mes compétences sur le domaine d’étude est un objectif qui m’a toujours porté. Également, pouvoir contribuer à l’amélioration des connaissances, sur un domaine qui me plait, est pour moi une véritable chance d’épanouissement.
Issu de formations en électronique, je suis convaincu que la technologie associée à la recherche permet un équilibre optimal pour apporter des réponses aux interrogations sur notre environnement.
 

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?

Dans le cadre d’une poursuite d’étude en thèse, se saisir complètement de l’ampleur de son sujet paraît être un gage de réussite. Je peux affirmer aujourd’hui, avec l’expérience d’une 1ère année, que la thèse reste une aventure extraordinaire. C'est, en effet, un parcours semé d’embuches, mais chacun de ces écueils constitue une opportunité de s’enrichir. D’autre part, les échanges entre domaines scientifiques sont une source d’inspiration permanente et d’idées novatrices, pilier d’une recherche performante.

Quel objet ou quelle image de votre recherche vous illustre le mieux ?

En électronicien passionné, j’ai développé un banc de mesure permettant de regrouper toutes les fonctionnalités de l’instrument. Cet outil, à base de nano-ordinateur et de cartes programmables, amène toute l’intelligence nécessaire pour automatiser et récolter des données fiables depuis notre laboratoire à Avignon.

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