[Portrait] Christel Vidaller, Maître de conférences en Ecologie, Dynamique et Génétique des populations, Conservation et Restauration

Sur quoi portent vos recherches ?

Mes recherches sont centrées sur la dynamique des populations et des communautés végétales dans un contexte d’écologie de la restauration.

Les objectifs principaux de mes recherches sont de comprendre les facteurs qui limitent la réinstallation d’espèces de plantes, à travers une approche multi échelle et en prenant en compte les différents processus écologiques tels que les interactions biotiques (pâturage, faune du sol…) et les perturbations abiotiques (incendie, sécheresse…).

Les résultats de ces recherches sont ensuite appliqués à la conservation ou encore la restauration écologique d’écosystèmes perturbés et/ou dégradés par des activités humaines.

Quelle est votre actualité scientifique ?

Dans le cadre d’un projet de recherche, j’ai cherché, en collaboration avec Thierry Dutoit, à savoir quels services écosystémiques avaient déjà été identifiés dans des milieux aussi communs que des champs cultivés intensivement ou des prairies artificielles. (cf. article : Champs cultivés et prairies artificielles : quand la nature « ordinaire » nous rend service (theconversation.com)).
Pour cela, nous avons réalisé une étude, à paraître prochainement dans la revue dans Agronomy for Sustainable Development. Ces recherches devraient contribuer à mieux intégrer la nature commune dite « ordinaire » aux mécanismes de conservation-restauration et de les inclure notamment dans la séquence éviter-réduire-compenser des études d’impact.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?

D’abord par passion, car depuis très jeune j’ai toujours été très curieuse de comprendre le fonctionnement de la Nature. J’ai donc suivi un parcours dans ce sens qui m’a permis d’apprendre et de faire l’expérience de la recherche en écologie et depuis je ne l’ai plus quittée.
J’aime beaucoup aussi l’idée de partager et de transmettre mes connaissances.
J’espère également à mon échelle, pouvoir contribuer grâce à mes recherches à la préservation de la Nature.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?

Je leur conseille de se créer de l’expérience en faisant des stages dans des domaines différents pour savoir ce qui leur plait vraiment. En effet, la partie analyse des données, la rédaction des articles, le terrain en écologie … ne plaisent pas forcément à tout le monde.
Et ensuite, de ne pas lâcher si cela leur plait, les passionne, même s’ils n’ont pas forcément un parcours linéaire, chaque expérience est une force, et surtout de garder leur enthousiasme intact.

Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?

Les milieux naturels. En effet, les modèles mathématiques, les analyses génétiques et statistiques… sont de formidables outils pour nous aider à répondre à nos questions de recherche mais ils ne sont rien si on perd le sens biologique et l’expérience sur le terrain.

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