[Portrait] Lindsay Mas-Normand, Doctorante en chimie analytique (IMBE)
Sur quoi vos recherches portent-elles ?
Ma thèse consiste à étudier les colorants naturels présents dans des objets patrimoniaux. Nous avons récemment développé une méthode permettant de discriminer différentes plantes tinctoriales jaunes en fonction de leur composition et de mettre en évidence des chimiomarqueurs pour chaque espèce. Notre prochain objectif est d’analyser des objets anciens, de rechercher les chimiomarqueurs précédemment identifiés et ainsi de retrouver les plantes utilisées dans les recettes de teinture.
Quelle est votre actualité scientifique ?
J’ai eu l’opportunité de présenter nos travaux sous forme de posters au 24ᵉ colloque du GMPCA et aux 15ᵉ journées scientifiques du RFMF, mais aussi lors d’une communication orale à la 2ᵉ édition de la Tersys Implanteus Summer School. Ces deux posters ont été récompensés par un prix et aujourd’hui, nous rédigeons un article afin de valoriser ces premiers résultats.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?
J’éprouve le besoin d’apprendre chaque jour. La recherche universitaire nous permet de dépasser nos propres limites. En nous ouvrant à l’inconnu, elle nous pousse à aller toujours plus loin. C’est un milieu où l’échange et le partage sont encouragés, un domaine dans lequel chacun a la possibilité d’apporter sa contribution et ainsi d’améliorer les connaissances du monde qui nous entoure.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?
Je les encouragerais à développer leur curiosité et leur esprit critique. Un chercheur se pose des questions en permanence. Il met en place des expériences afin d’y répondre, mais doit toujours prendre du recul lors de l’interprétation de ses résultats. Il ne faut pas hésiter à sortir de sa zone de confort, ni avoir peur de l’échec. C’est en essayant des nouvelles choses que l’on fait progresser la science.
Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?
Fleurs, bois, pelures de fruits et baies peuvent être la source d’une multitude de molécules colorées qui sont au cœur de la thématique de ma thèse.
L’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale (IMBE)
L’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale (IMBE) développe une approche intégrative pour l’étude de la biodiversité et des systèmes socio-écologiques.
L’IMBE apporte ainsi des connaissances fondamentales et appliquées sur les fonctions, la dynamique historique et évolutive de la biodiversité de tous types d’écosystèmes méditerranéens, depuis la construction des paléo-écosystèmes jusqu’à leur devenir dans le contexte du changement global. Ces apports incluent également les liens avec la société civile d’une part et les enjeux de santé humaine d’autre part.
À travers son implication dans la recherche, la formation et la valorisation scientifique, l’IMBE participe activement à la transition environnementale et au développement durable pour la définition de politiques environnementales tant locales que nationales et internationales.
L’EUR Implanteus
La thèse de Lindsay Mas-Normand est financée par l’École Universitaire de Recherche (EUR) Implanteus.
Implanteus propose un programme interdisciplinaire sur la production et la transformation de plantes méditerranéennes, environnement, santé humaine et durabilité. Elle a été conçue en partenariat avec INRAE Provence-Alpes-Côte d’Azur et Avignon Université pour relever le défi consistant à adapter les systèmes méditerranéens de production de fruits et légumes aux contraintes du changement global, tout en favorisant une haute qualité nutritionnelle. Le parcours propose une offre de formation en anglais combinant sciences du végétal et de l’environnement, chimie des aliments, science des procédés, microbiologie, nutrition humaine et science du consommateur.
Les portraits
Mis à jour le 11 décembre 2023