[Soutenance de thèse] 27/06/2025 – Marion Parisis : « La transposition médiatique des images dans les planétariums numériques : images scientifiques, images de réalité virtuelle et pratiques de médiation. Le cas de l’évolution des étoiles » (CNE)

Madame Marion PARISIS soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés : « La transposition médiatique des images dans les planétariums numériques : images scientifiques, images de réalité virtuelle et pratiques de médiation Le cas de l’évolution des étoiles » le vendredi 27 juin 2025.

Laboratoire

UMR 8562 Centre Norbert Elias – Dynamique des mondes sociaux

Composition du jury de soutenance

M. Eric TRIQUET	Avignon Université	Directeur de thèse
Mme Marie-Christine BORDEAUX	Université Grenoble Alpes	Rapporteure
Mme Joëlle LE MAREC	Museum national d’Histoire naturelle	Rapporteure
Mme Cécile DE HOSSON	Université Paris Cité	Examinatrice
M. Pierre CHASTENAY	Université du Québec à Montréal	Examinateur
Mme Jessica DE BIDERAN	Université Bordeaux-Montaigne	Examinatrice
M. Jérôme LECA	RSA COSMOS – KONICA MINOLTA	Co-encadrant de thèse
M. Alain RIAZUELO	Institut d’Astrophysique de Paris	Invité

Résumé

L’astronomie est une grande productrice d’images scientifiques. Dans cette thèse, nous nous intéressons à un instrument qui est historiquement dédié à la médiation de l’astronomie par l’image : le planétarium. À partir des années 1980, les planétariums ont connu une évolution technologique radicale avec l’arrivée du numérique. Les points de lumière qui représentent la voûte céleste cèdent leur place à des images en réalité virtuelle. Ces dernières sont générées par des logiciels spécialisés. C’est à l’un deux qu’est consacré notre travail : SkyExplorer, un logiciel développé par RSA Cosmos – Konica Minolta, l’entreprise d’accueil de notre contrat CIFRE. Le constat à l’origine de cette thèse est le suivant : bien que ce logiciel figure parmi les plus performants au monde, RSA Cosmos a observé sa sous-utilisation par les médiateurs scientifiques. L’entreprise a dès lors pris conscience que l’accompagnement à cet outil devait être réactualisé afin de leur permettre d’en appréhender pleinement les potentialités de médiation. L’objectif fixé à notre recherche doctorale est de mettre au jour ces potentialités. Pour produire des images de réalité virtuelle, les développeurs du logiciel puisent parmi les images scientifiques qui sont produites dans les laboratoires. Ces dernières sont adaptées pour qu’elles puissent faire l’objet d’une médiation. Nous convoquons ici le concept de transposition médiatique (Triquet, 1993). Nous interrogeons ces « adaptations » ainsi que les incidences de ces adaptations au niveau de la médiation des savoirs. Notre méthode d’analyse porte à la fois sur les caractéristiques formelles des images et sur les savoirs scientifiques associés à ces images. Nous proposons de la nommer « analyse sémio-scientifique ». Notre premier travail est de catégoriser les images du logiciel et les fonctionnalités qui leur sont associées. Puis, nous analysons plus précisément quatre images en lien avec la thématique de l’évolution des étoiles. L’objectif est d’identifier les possibles offerts au médiateur pour concevoir et animer sa médiation. Pour terminer, nous étudions une séance de planétarium dans le but de repérer les possibles qui sont effectivement mis en œuvre par le médiateur. De façon plus large, notre thèse apporte une contribution actualisée aux travaux en SIC sur la médiation via les images de réalité virtuelle, en interrogeant notamment les transformations à l’œuvre sur les images de sciences. Elle contribue aussi à renouveler les réflexions à propos de la place de la médiation humaine dans un contexte de médiation où les technologies numériques occupent une place centrale.

Mots-clés : Transposition médiatique, Images scientifiques, Réalité virtuelle, Médiation humaine, Planétariums numériques, Sémiologie de l’image