[Soutenance de thèse] 22/11/2024 – Jonathan Zurbach : « « Soutenir et améliorer la science » : discours, financements et politiques scientifiques des infrastructures de recherche pour les données quantitatives des sciences sociales (1964-2024) » (UPR JPEG – FR AGORANTIc)
Jonathan ZURBACH soutiendra sa thèse le 22 novembre 2024 sur le thème : « « Soutenir et améliorer la science » : discours, financements et politiques scientifiques des infrastructures de recherche pour les données quantitatives des sciences sociales (1964-2024) ».
Date et lieu
Soutenance prévue le vendredi 22 novembre 2024 à 14h00
Lieu : Avignon Université – Campus Hannah Arendt, 74 Rue Louis Pasteur, 84029 Avignon
Salle des thèses
Discipline
Science politique
Laboratoire
Composition du jury de soutenance
M. Marrel GUILLAUME | Avignon Université | Directeur de thèse |
Mme Lise RENAUD | Avignon Université | Co-encadrante de thèse |
Mme Chérifa BOUKACEM-ZEGHMOURI | Université Claude Bernard Lyon 1 | Rapporteure |
Mme Ghislaine CHARTRON | CNAM Conservatoire national des arts et métiers | Examinatrice |
M. Jérôme DENIS | École des Mines Paris – PSL | Examinateur |
M. Michel DUBOIS | Sorbonne Université | Examinateur |
M. Thomas FRANSSEN | Leiden University | Examinateur |
M. Jérôme AUST | Sciences Po Paris | Rapporteur |
M. Ouassim HAMZAOUI | Avignon Université | Co-encadrant |
Résumé
À l’intersection de la science politique, des sciences de l’information et de la communication ainsi que de la sociologie des sciences et des organisations, cette thèse examine les conditions de possibilité et de félicité, argumentaires et institutionnelles, de travaux réformateurs qui articulent légitimation scientifique et expansion des budgets des sciences sociales. L’anatomie de ces conditions s’appuie, d’une part, sur l’analyse des articles scientifiques, rapports et textes juridiques produits par les pères fondateurs des mouvements étasuniens et européens des archives de données quantitatives pour les sciences sociales comparatives, à partir des années 1960, ainsi que par la génération d’entrepreneurs académiques des infrastructures de recherche européennes dédiées aux sciences sociales, qui leur a succédé, à partir des années 1990.
Cette thèse donne ainsi corps à la trajectoire de réforme des sciences sociales qui va de l’UNESCO au Ministère français de la recherche en passant par l’OCDE et le Forum stratégique européen pour les infrastructures de recherche (ESFRI), à partir des années 2000. Elle mobilise, d’autre part, des entretiens semi-directifs avec les enseignants-chercheurs et ingénieurs de PROGEDO (PROduction et GEstion des DOnnées), infrastructure de recherche nationale dédiée à l’organisation de l’intensification de la production et de l’usage des données quantitatives au sein des processus de production de connaissances des sciences sociales françaises. Cette thèse permet ainsi de comprendre et d’expliquer, dans le temps long, les enjeux de l’invention et de la mise en œuvre d’infrastructures de recherche dédiées aux sciences sociales. Dans un premier temps, les parties prenantes de ces infrastructures visent à « soutenir » des conceptions et pratiques traditionnelles des sciences sociales, jugées scientifiquement crédibles et valorisables dans une perspective d’intelligibilité du monde contemporain, mais aussi d’obtention de financements publics. Dans un second temps, ces mêmes parties prenantes cherchent à « améliorer » les autres conceptions et pratiques des sciences sociales, estimées peu crédibles et peu valorisables, soit, par conséquent, à réformer.
Mots-clés : infrastructure de recherche, politique scientifique, financement de la recherche, discours institutionnel, données de recherche, organisation scientifique
Voir ou revoir
Mis à jour le 19 novembre 2024