[Soutenance de thèse] 09/12/2025 – Pierre Le Bivic : « Économie de la ressource en eau chez l’abeille mellifère (Apis mellifera) : aspects quantitatifs et qualitatifs » (UPR Abeilles et environnement)

Monsieur Pierre LE BIVIC soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés : « Économie de la ressource en eau chez l’abeille mellifère (Apis mellifera) : aspects quantitatifs et qualitatifs », dirigés par Monsieur Luc BELZUNCES, le mardi 9 décembre 2025.

Date et lieu

Soutenance prévue le mardi 09 décembre 2025 à 14h30
Lieu :   Domaine Saint Paul, 228 route de l’aérodrome, Site Agroparc, 84914 Avignon Cedex 9
Salle : Amphi cœur de centre

Discipline

Biologie

Laboratoire

Unité de Recherche Abeilles et Environnement

Composition du jury de soutenance

M. Luc BELZUNCES INRAE Directeur de thèse
Mme Christelle ADAM-GUILLERMIN ASNR Rapporteure
M. Mathieu LIHOREAU CNRS Rapporteur
Mme Freddie-Jeanne RICHARD INRAE Examinatrice
M. Fabrice REQUIER IRD Examinateur
Mme Maryline PIOZ INRAE Co-directrice de thèse

Résumé

Les colonies d’abeilles mellifères (Apis mellifera) collectent de l’eau principalement pour la thermorégulation du couvain et pour produire la gelée larvaire. Si les mécanismes qui régulent la collecte d’eau chez les abeilles mellifères sont bien décrits, les besoins en eau des colonies restent mal documentés. Or, la disponibilité et la qualité de cette ressource sont aujourd’hui menacées par le changement climatique et par des risques de pollution avec des substances toxiques pour les abeilles. Mieux comprendre les relations qu’entretiennent les abeilles mellifères avec la ressource en eau nous permettra d’anticiper les capacités d’adaptation des colonies face à ces menaces. À cette fin, nous avons (i) quantifié l’influence des facteurs météorologiques et populationnels sur le volume d’eau collecté quotidiennement par les colonies, ainsi que sur la proportion de butineuses d’eau dans la colonie, (ii) étudié les préférences hydriques des abeilles, et (iii) suivi le devenir de l’eau dans la colonie afin d’étudier l’effet de la température sur les différents usages qu’elle fait de cette ressource. À travers nos résultats, nous avons mis en évidence deux seuils. Le premier permet d’identifier la température extérieure à partir de laquelle la quantité d’eau collectée par la colonie augmente fortement pour assurer la thermorégulation du couvain. Le second, nous donne la taille de la colonie à partir de laquelle on suppose un niveau de spécialisation plus élevé des butineuses d’eau, ce qui suggère une meilleure capacité thermorégulatrice pour la colonie. Nous avons ensuite montré que, dans des conditions de choix, la température extérieure n’influence pas les préférences hydriques des abeilles et que celles-ci diminuent de manière monotone avec l’augmentation de la minéralisation des eaux. Enfin, nous avons estimé la quantité d’eau consommée par les abeilles, celle utilisée pour produire la gelée larvaire, et celle utilisée pour assurer la thermorégulation du couvain. Ces résultats nous amènent à nous interroger sur une éventuelle limite de la quantité d’eau qu’une colonie peut collecter pour faire face à une vague de chaleur. Ce travail ouvre la voie vers une meilleure compréhension des relations qu’entretiennent les abeilles mellifères avec la ressource en eau, et fournit des informations pratiques aux apiculteurs pour les aider à faire face aux enjeux climatiques, sanitaires et sociaux qui pèsent sur cette ressource.

Mots-clés : couvain, eau deutérée, gelée larvaire, homéostasie, seuil, température

Mots clés associés
soutenance de thèse