[Soutenance de HDR] 02/09/2025 – François Lecompte : « Accroissement de la résistance des cultures légumières aux champignons pathogènes par l’identification et le pilotage de marqueurs phénotypiques, l’optimisation d’interactions génotype x environnement, et le développement de méthodes de protection intégrée »
François Lecompte soutiendra son habilitation à diriger des recherches (HDR) le 2 septembre 2025.
Date et lieu
02 septembre 2025 à 14h
Lieu : Centre INRAE PACA Domaine Saint Paul, 228 Route de l’aérodrome, Site Agroparc
Laboratoire
Discipline
Sciences agronomiques
Composition du jury
- Elsa Ballini : Maître de conférences / Institut Agro Montpellier
- Jean-Noel Aubertot : Directeur de recherche / INRAE Occitanie Toulouse
- Laurent Legendre : Professeur / Avignon Université
- Mathilde Fagard : Directrice de recherche / Institut Jean-Pierre Bourgin
- Marie-Hélène Jeuffroy : Directrice de recherche / INRAE Versailles-Saclay
- Patrice Cannavo : Professeur / Agrocampus Ouest
Résumé
Ce mémoire d’HDR retrace un parcours de recherche de vingt-cinq années, qui a porté sur trois champs thématiques relatifs aux interactions entre les plantes cultivées et leur environnement biotique et abiotique. Un ensemble de travaux a été mené sur l’architecture des systèmes racinaires et sa plasticité, en particulier sous l’effet des contraintes mécaniques du sol et de la disponibilité en phosphore. Les résultats concourent à montrer comment les plantes conservent, y compris à l’échelle interspécifique, une organisation générale de leurs traits architecturaux, tout en s’adaptant à leur environnement avec des réponses parfois particulières aux espèces cultivées. La seconde thématique porte sur des projets à dominante plus agronomique, conduits sur des systèmes de culture légumiers (tomate, laitue, fraisier), en grande partie avec des organismes d’accompagnement des filières et des partenaires privés. L’étude des itinéraires techniques, associée à des essais expérimentaux, tantôt factoriels, tantôt avec des approches systèmes, a abouti à la proposition de nouvelles stratégies de réduction des intrants, engrais, eau et pesticides, permettant à la fois une limitation des impacts environnementaux et une maîtrise des maladies et ravageurs.
La troisième thématique concerne la défense des plantes contre les champignons pathogènes nécrotrophes, en particulier Botrytis cinerea, analysée avec des approches expérimentales et de modélisation. Ces travaux, menés en partenariat étroit avec l’unité de Pathologie Végétale d’INRAE-PACA, ont contribué à montrer l’importance du métabolisme de la plante pour la construction de son immunité, et la manière dont l’environnement abiotique conditionne la formation d’une activité métabolique favorable à la défense. Le rôle des sucres, en particulier du fructose, est notamment souligné par des observations empiriques robustes ; néanmoins les mécanismes sous-jacents liant le fructose à la résistance restent à éclaircir. C’est un des axes du projet de recherche exposé, centré sur l’écophysiologie végétale, qui propose également de s’intéresser davantage à la coordination des réponses hormonales de la plante hôte dans la construction de son immunité contre les nécrotrophes. Avec une finalité plus agronomique, il est également proposé de poursuivre les études sur une gestion tactique de la nutrition azotée favorisant la défense des plantes maraîchères contre les champignons pathogènes, afin de mieux intégrer la nutrition aux autres leviers mobilisés en protection intégrée des cultures.

Mis à jour le 26 août 2025