[Portrait] Isabelle Auriol, Bibliothécaire Assistant Spécialisé (BIBAS) au service aux chercheurs de la bibliothèque universitaire

En quoi consiste votre métier ?

Après une formation à l’Union Centrale des Arts Décoratifs de Paris en Reliure-dorure, j’ai passé des concours et j’ai travaillé à la Bibliothèque Nationale de France puis à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg en tant que restaurateur d’ouvrages rares et précieux sur différents matériaux et supports vecteurs de l’écriture: papyrus, ostraca, oles (feuilles de palmier), cartes anciennes terrestre et céleste, affiches… Puis, je suis arrivée à la BU d’Avignon en 2016 où, comme tous mes collègues, ma première mission consiste à l’accueil et au renseignement du public. Je suis aussi chargée de l’acquisition d’ouvrages en informatique et mathématiques mais pour moitié de mon temps de travail je suis au Service aux Chercheurs. Je travaillais à garder trace du passé, maintenant je participe à tracer l’avenir.

Quel est son lien avec la recherche ?

Je ne fais pas de la Recherche mais je l’accompagne et la diffuse avec mon collègue Dorian Miler et en collaboration avec les autres services de l’Université, un petit chainon pour capitaliser le travail de nos chercheurs.

Dépôt pérenne des thèses, administration du portail HAL Avignon, mise en place et suivi d’outils de bibliométrie tels que le Baromètre de la Science Ouverte, notions sur la propriété intellectuelle et droit d’auteur, le monde éditorial, sensibilisation et accompagnement à la Science Ouverte… l’enjeu est de rendre la Recherche accessible au plus grand nombre. Un métier qui nécessite une veille constante, de suivre les évolutions techniques, sociétales,

Mon métier et mes missions sont donc très diversifiés et passionnants.

Qu’est-ce que cela représente pour vous de travailler dans une université ?

J’ai toujours aimé les livres et la lecture et aussi le contact avec le public, les jeunes, c’est donc une chance. J’aime croire que la connaissance permet de prendre des décisions éclairées. Donc travailler dans un lieu de savoir et de transmission de ce savoir à beaucoup de sens pour moi.

Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui souhaitent travailler en soutien à la recherche ?

Le monde de la recherche est tellement vaste, mon humble parcours me rappelle qu’il faut saisir parfois les passerelles qui nous permettent de passer d’un monde à l’autre, garder notre ouverture d’esprit et continuer à s’émerveiller.
 Marie Curie : « Sans la curiosité de l’esprit, que serions-nous ? Telle est la beauté et la noblesse de la science : un désir sans fin de repousser les frontières du savoir, de traquer les secrets de la matière et de la vie sans idée préconçue des conséquences éventuelles. »

Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?

Proverbe africain : « si tu veux aller vite, pars seul, si tu veux aller loin, pars accompagné »
C’est ce travail de fourmi, discret, anonyme et de coopération qui bout à bout permet d’aller plus loin.