[Portrait] Alice Mornet, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles au LBNC

Sur quoi portent vos recherches ? 

Mes recherches portent essentiellement sur le droit pénal et la procédure pénale et sur les incidences, en ces matières, du développement du droit du numérique et du droit de l’Union européenne. Pour ne citer que quelques exemples, je m’intéresse à l’utilisation et à la protection des données à caractère personnel en procédure pénale, aux techniques d’enquête numériques, à la circulation internationale de la preuve numérique ou encore à l’incrimination des comportements relevant de la cybercriminalité.

Quelle est votre actualité scientifique ?

Ayant soutenu ma thèse il y a deux ans, je finalise sa publication aux éditions Mare et Martin. Je viens également d’achever la rédaction d’un article portant sur la construction d’un droit commun de la preuve numérique, à paraître à la revue Lexbase Pénal. Je suis également impliquée dans des recherches scientifiques collectives. Je participe notamment aux travaux de la future Chaire Données bancaires de l’Université d’Avignon, sous la direction de Madame Koumpli. Enfin, j’interviens en juin 2023 dans un colloque portant sur le droit pénal de l’environnement organisé par l’Université Toulouse I Capitole.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?

Mon envie de travailler dans la recherche universitaire est née en amphithéâtre alors que j’assistais aux cours magistraux du Professeur qui allait, plus tard, devenir mon directeur de thèse. L’enseignement a donc été ma première motivation et, aujourd’hui encore, je ne conçois pas la recherche sans l’enseignement, et réciproquement. Par la suite, la liberté intellectuelle offerte par la profession d’enseignant-chercheur et le plaisir de pouvoir mener des recherches approfondies sur un thème donné m’ont confortée dans mon choix.

Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui souhaitent faire de la recherche ?

Lorsque des étudiants viennent me faire part de leur envie de faire de la recherche, j’adopte toujours le même discours. Tout d’abord, je les incite à faire preuve de prudence : la voie de la recherche n’est pas la plus simple, d’autant qu’en droit il existe d’autres professions plus rémunératrices… Ensuite, si leur motivation reste intacte, je leur conseille de se faire confiance, de croire en leurs idées et, surtout, de prendre du plaisir dans leurs activités de recherche.

Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?

Une bibliothèque, pour illustrer, à la fois, le lieu de travail de l’enseignant-chercheur en droit et l’immensité des thèmes de recherche qui s’offrent à lui.