Marie-Claude Arnaud
Marie-Claude Arnaud, Professeure et Directrice du Laboratoire de Mathématique d'Avignon
1- Sur quoi portent vos recherches ?
Je travaille sur les systèmes dynamiques. Cette branche des mathématiques étudie les systèmes qui évoluent au cours du temps. Il existe des exemples réels en physique ou dans d’autres champs qui inspirent et se nourrissent des systèmes dynamiques : la mécanique céleste qui étudie le mouvement des planètes, certains systèmes complexes en biologie… Mes travaux portent surtout sur les phénomènes de frontières (entre le chaos et l’intégrabilité, au delà de certains seuils critiques…).
2- Quelle est votre actualité ?
Le séminaire Nicolas Bourbaki est une série de lectures publiques avec des notes distribuées directement qui a lieu à Paris depuis 1948. C'est une des plus grandes institutions contemporaines de mathématiques, et un baromètre de l'avancée et de la réputation des mathématiques. J’ai été choisie pour faire un exposé en novembre prochain sur une percée récente en systèmes dynamiques : la démonstration de la conjecture de Herman sur l’entropie positive par P. Berger & D. Turaev.
3- Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?
J’aime des mathématiques et j’ai choisi un métier qui me permette d’en faire au plus haut niveau. J’aime aussi être en contact avec des jeunes, et leur faire cours ou interagir avec eux permet de nous enrichir mutuellement. C’est pour ça que j’ai choisi d’être enseignant-chercheur plutôt que chercheur. J’ai découvert après d’autres facettes intéressantes de ce métier : l’accompagnement des doctorant.e.s dans leur thèse qui est un compagnonnage ; l’activité éditoriale qui provoque des questionnements sur l’avenir des publications scientifiques, la participation à la commission recherche et la direction de laboratoire qui permettent d’être vraiment acteur dans l’université.
4- Quel conseil donneriez-vous aux étudiant(e)s qui souhaitent faire de la recherche ?
Ne pas faire le café… Plus sérieusement, suivre ses envies, viser le meilleur, et ne vous mettez pas de barrières (mentales). N’hésitez pas à aller discuter avec les chercheur.e.s et enseignant-chercheur.e.s pour mieux comprendre le métier, ses attentes, et commencez à nouer des liens qui vous seront utiles par la suite. Sachez aussi qu’il existe des différences d’attitude entre les hommes et les femmes : ce n’est pas parce que vos collègues masculins affichent plus de certitudes qu’ils en savent plus que vous ou sont plus compétents.
5- Quel objet ou quelle image de votre recherche vous illustre le mieux ?
Mis à jour le 26 mars 2023