[Interviews] Gaëlle Mesgouez, Vice-Présidente Recherche et Florence Charles – Vice-Présidente déléguée au développement économique et à l’insertion professionnelle
Photo de gauche à droite : Gaëlle Mesgouez, Vice-Présidente Recherche – Florence Charles, Vice-Présidente déléguée au développement économique et à l’insertion professionnelle
En ce début d’année et au commencement du nouveau mandat présidentiel, nous avons interrogé deux nouvelles élues : Gaëlle Mesgouez, Vice-Présidente en charge de la Recherche, et Florence Charles, Vice-Présidente déléguée au développement économique et à l’insertion professionnelle. Découvrez leurs réponses ci-dessous.
Gaëlle Mesgouez – Vice-Présidente Recherche
Pouvez-vous nous présenter votre parcours et nous expliquer en quoi vos anciennes fonctions vous sont utiles dans votre rôle actuel de vice-présidente ?
Je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique de Nancy, ainsi que d’un doctorat de mécanique de l’École centrale de Nantes – Université de Nantes.
Après un poste d’ATER à l’Université Bretagne Sud, j’ai été affectée sur un poste de maître de conférence à l’IUT d’Avignon pour l’ouverture du département Packaging Emballage Conditionnement (PEC). J’ai participé à la mise en place de cette formation et du parc machines de la halle de technologie. J’ai été entre autres directrice des études de la formation.
En 2019, j’ai basculé sur un poste de professeure des universités à l’UFR STS et je suis devenue directrice adjointe de l’UMR EMMAH, AU-INRAE.
Je me suis impliquée dans la vie de l’établissement en tant que membre élue au conseil de l’IUT, au CA, à la CFVU, ainsi qu’au conseil d’UFR STS.
Cette diversité me permet d’avoir une vision globale du métier d’enseignant-chercheur dans ses missions de recherche notamment et de formation, mais aussi sur la dimension d’investissement pour le collectif.
Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour la Recherche ?
Au tout départ, c’est la curiosité intellectuelle, l’envie d’apprendre à modéliser des problèmes parfois complexes qui m’ont intéressée : mettre en équations des phénomènes physiques et pouvoir les expliquer, voire parfois les prédire, est source de défi et de plaisir pour moi. Par la suite, j’ai effectué une thèse en interaction avec des chercheurs français et anglais. J’ai apprécié la richesse des échanges scientifiques et pris conscience de l’importance du collectif, de la place de chaque individu avec des expertises complémentaires pour un même projet, et de la transmission entre pairs. L’encadrement de doctorants ou de stagiaires dans les projets de recherche participe à cette transmission, c’est même un point clé du process de la recherche, mais aussi une grande responsabilité et un enjeu humain.
Quels sont les grands enjeux à venir pour votre vice-présidence et quelles actions prévoyez-vous de mettre en œuvre dans la politique de Recherche de l’établissement ?
Dans le projet d’établissement les grands enjeux vont concerner la montée en puissance des partenariats, à la fois avec les entreprises mais également avec les partenaires institutionnels du territoire, grâce aux outils récemment mis en place comme les chaires partenariales sur des thématiques inscrites dans nos deux axes identitaires et les quatre transitions privilégiées (culturelle, numérique, agroalimentaire et environnementale). Dans cette dynamique, il faut travailler l’interdisciplinarité, c’est là aussi que le partenariat apporte une plus-value.
Le partenariat va aussi se décliner sur la dimension internationale, en rebondissant sur certaines chaires et sur des relations que nous avons déjà et d’autres qu’il nous faudra initier. Nous allons également poursuivre et intensifier nos collaborations avec INRAE et le CNRS.
Par ailleurs, nous allons devoir nous adapter à certaines évolutions : par exemple la dimension éthique de la recherche, mais aussi un certain retard à combler sur l’open science pour la transparence, la reproductibilité en recherche, qui se travaillera en lien étroit avec les supports de la DARI et de la BU, et en lien avec INRAE.
Que peut-on souhaiter pour la Recherche à Avignon Université ?
On peut souhaiter améliorer la visibilité de nos activités de recherche sur le territoire, au national et à l’international. Nos partenariats seront en ce sens des supports clés.
Avignon Université a de nombreux acteurs de la recherche très actifs, impliqués et volontaires pour explorer de nouvelles voies. Il s’agit de s’appuyer sur ces dynamiques et exploiter le plein potentiel de nos enseignants-chercheurs en leur apportant l’accompagnement le plus adapté et le plus optimal. En particulier, le financement de la recherche passe désormais par des appels à projets pour compléter les ressources et dans ce cadre, un support de qualité est essentiel.
On peut souhaiter que ces dynamiques s’inscrivent sur le long terme et participent à l’épanouissement des membres d’Avignon Université.
Florence Charles – Vice-Présidente déléguée au développement économique et à l’insertion professionnelle
Pouvez-vous nous présenter votre parcours et nous expliquer en quoi vos anciennes fonctions vous sont utiles dans votre rôle actuel de vice-présidente ?
Après une Maitrise en biochimie structurale, j’ai réalisé une thèse CIFRE à l’Université de Montpelier et obtenu le grade de Docteur en Sciences des Aliments. En tant que Maitre de Conférences à Avignon Université, j’ai collaboré avec de nombreuses entreprises sur diverses problématiques. Ce lien avec le monde professionnel a mis en exergue le besoin en formation notamment au sein de la filière végétale, et nous avons construit un master en alternance, le master « Ingénierie des Filières Végétales », IFV dont je suis actuellement la co-responsable. Je suis aussi co-animatrice de l’UMT IQUAR « Innover pour améliorer la qualité des fruits et légumes frais » avec le CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes). Ces expériences m’ont permis d’apprendre à évaluer les attentes des partenaires et mieux comprendre leurs modes de fonctionnement.
Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour le développement économique et l’insertion professionnelle ?
Mon parcours a toujours été orienté vers les entreprises. Plusieurs facteurs ont suscité mon intérêt pour le développement économique et l’insertion professionnelle comme l’envie de participer au développement économique d’entreprises locales et nationales, la connaissance de l’innovation technologique, et le souhait de former des étudiants tout en favorisant leur réussite professionnelle.
Quels sont les grands enjeux à venir pour votre vice-présidence et quelles actions prévoyez-vous de mettre en œuvre dans la politique de développement économique et d’insertion professionnelle de l’établissement ?
Un des grands enjeux de l’Université est de consolider la politique partenariale pour à la fois nous ancrer dans l’environnement socio-économique et favoriser aussi l’insertion professionnelle des étudiants.
Les premières actions sont de piloter, avec les services dédiés, deux projets structurants qui débutent : le projet Expansion (AAP ASDESR) qui vise à promouvoir les formations en alternance, la recherche partenariale via les chaires et l’international, et le projet PUI Provence (Pôle Universitaire d’Innovation) qui lui, vise à soutenir et à développer l’innovation et l’entreprenariat dans les laboratoires et parmi les étudiants. La communication interne et externe avec les entreprises et les partenaires institutionnels sera un levier majeur pour relever les défis de l’Université. De plus, l’ouverture cet été de la Villa Créative et l’arrivée de la villa Naturalité seront des outils majeurs pour renforcer notre ancrage dans le territoire.
Que peut-on souhaiter pour le développement économique et l’insertion professionnelle de l’université ?
Chercheurs, enseignants-chercheurs, enseignants, personnels techniques et administratifs et étudiants contribuent de façon déterminante au dynamisme de l’Université. Nous devons poursuivre la dynamique collective pour continuer à enrichir nos partenariats et favoriser le développement économique de l’Université et l’insertion professionnelle des étudiants.
Mis à jour le 2 février 2024