[Portrait] Marion Bertin, Attachée temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) en muséologie
Sur quoi portent vos recherches ?
Je suis anthropologue, muséologue et historienne de l’art. Mes recherches portent sur les circulations (matérielles et numériques) des objets océaniens dans les collections privées et publiques. Je m’intéresse à l’histoire et aux biographies de ces objets qui peuvent être conservés dans des musées ou être échangés sur le marché de l’art. À travers leurs circulations, j’observe les différentes manières dont ils sont regardés, classés, exposés et finalement valorisés, en termes patrimoniaux, affectifs, esthétiques ou financiers, à travers le monde.
Quelle est votre actualité scientifique ?
Membre de l’association CASOAR, qui est dédiée à la diffusion des arts et de l’anthropologie de l’Océanie, je serai en résidence jusqu’à la fin du mois de juin 2022 à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) à Paris dans le cadre des INHALab. Nous y organisons des séances de cinéma et de séminaires d’introduction à la recherche océaniste. [Agenda INHA]. Je fais également partie du comité scientifique du prochain symposium du Comité international pour la muséologie (ICOFOM) qui aura lieu à Prague en août 2022 et portera sur les tabous dans les musées et la muséologie.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?
Le goût de la transmission (auprès de mes étudiant·e·s, ainsi que de publics plus larges et plus variés) et l’envie de valoriser une libre réflexion et la pensée critique m’animent et expliquent mon choix de travailler dans la recherche universitaire.
Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui souhaitent faire de la recherche ?
Le monde de la recherche peut être particulièrement dur, hostile, souvent solitaire et inégalitaire. Sachez vous entourer des bonnes personnes, pour leurs qualités humaines et intellectuelles, dans votre vie professionnelle en plus de votre vie personnelle.
Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?
Il s’agit d’un billet de banque de 1 000 francs Pacifique, la monnaie utilisée en Nouvelle-Calédonie où je me suis rendue pour mes recherches. Il m’a été confié lors d’une visite guidée au musée de Nouvelle-Calédonie par l’un des guides : présenter un objet en se présentant soi-même marque les accueils dans les sociétés kanak, les échanges d’objets sont fondamentaux pour nouer des relations.
Revoir son MidiSciences
« Le patrimoine océanien ici et ailleurs : circulations, absence et distance ».
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Mis à jour le 22 décembre 2022