[Portrait] Benoît Rossignol, Professeur en histoire ancienne (UMR HiSoMA)
Sur quoi vos recherches portent-elles ?
Je suis professeur en histoire ancienne. Mes recherches portent sur l’histoire de l’empire romain, à côté de travaux sur son histoire politique et sociale, centrée sur le IIe siècle de notre ère et sur le sud de la Gaule, notamment Vaison-la-Romaine, mais j’ai aussi un intérêt fort pour son histoire environnementale et je travaille en particulier sur les questions climatiques et épidémiques.
Quelle est votre actualité scientifique ?
Je suis co-porteur du programme ANR Pscheet dirigé par Dominique Castex qui est consacré, depuis 2019, aux épidémies dans l’empire romain. Je dois intervenir dans le cadre du séminaire de la chaire « Avenir commun durable » de Kyle Harper au Collège de France. J’interviendrai le 7 mars sur l’histoire romaine et le climat.
À noter : Midiscience par Benoît Rossignol
Le 8 février 2024, de 13h à 14hCampus Hannah Arendt, Amphi 2E01 >> En savoir plus
Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?
C’est le goût de l’histoire et la conséquence d’études d’histoire réussie : être élève de l’ENS – Fontenay-St-Cloud à l’époque – m’a permis de faire une thèse et d’intégrer le monde de la recherche. Mais la recherche correspond à une profonde envie d’apprendre et de comprendre.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?
Avoir de la persévérance et de la curiosité. La persévérance pour affronter un contexte parfois difficile, pour progresser mais aussi pour accepter de se tromper et d’essayer autrement. La curiosité car elle est absolument nécessaire, elle motive et ouvre des portes.
Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?
Une inscription d’époque romaine, une source pour l’historien, mais aussi un témoignage des vies.
L’umr 5189 HiSoMA
Les recherches qui y sont menées concernent les mondes anciens, abordés à travers les disciplines spécialisées des Sciences de l’Antiquité que sont l’archéologie, l’histoire, les études littéraires, la philologie, l’épigraphie, la numismatique, l’iconographie, sur une très longue période qui s’étend de l’Ancien Empire pharaonique à la fin de l’Antiquité tardive, et dans un espace géographique cohérent qui correspond principalement aux civilisations de la Méditerranée antique. Les travaux du laboratoire sont largement reconnus à l’étranger et sur certains programmes, HiSoMA est même tête de réseau d’une recherche internationale.
Les activités du laboratoire sont d’abord des activités de terrain, liées aux prospections et aux fouilles archéologiques, pour l’essentiel dans le bassin oriental de la Méditerranée, mais aussi en Occident. Ses membres ont donc des chantiers en Grèce continentale (Thessalie, Béotie, Delphes) et insulaire (Délos), en Albanie, à Chypre, dans les différents pays du Proche et du Moyen-Orient (Égypte, Jordanie, Liban, Syrie). Fidèles à une longue tradition de la Maison de l’Orient, des chercheurs poursuivent aussi des recherches sur les contacts avec la Mer Rouge et l’Océan Indien dans l’Antiquité.
Les portraits
Mis à jour le 31 janvier 2024