[Soutenance de HDR] 18/06/2025 – Christèle Lagier : « De la trajectoire à la carrière. La professionnalisation processuelle d’une politiste » (UPR JPEG)
Christèle Lagier soutiendra son habilitation à diriger des recherches (HDR) le 18 juin 2025.
Date et lieu
Le mercredi 18 juin à 14h
Salle des thèses, bâtiment Nord, Campus Hannah Arendt, Avignon Université.
Pour suivre la soutenance à distance : https://bbb.univ-avignon.fr/rooms/9sw-eco-ddv-ojw/join
Titres des manuscrits
Manuscrit 1 : De la trajectoire à la carrière. La professionnalisation processuelle d’une politiste (67 pages)
Manuscrit 2 : Traces d’une carrière professionnelle. Comment écrire pour exister (472 pages)
Manuscrit 3 – original : Se perdre ou se trouver ? Ce que l’interdisciplinarité fait aux pratiques scientifiques (320 pages)
Laboratoire
UPR 3788 •JPEG – Laboratoire des sciences Juridiques, Politique, Économiques et de Gestion
Discipline
Science politique
Composition du jury
- Philippe Aldrin, Professeur des universités en science politique, Sciences Po Aix (garant)
- Isabelle Bruno, Maîtresse de conférences HDR en science politique, Université de Lille (rapportrice)
- Didier Demazière, Directeur de recherche CNRS, Centre de sociologie des organisations
- Delphine Dulong, Professeure des universités en science politique, Université Paris 1 (rapportrice)
- Patrick Lehingue, Professeur émérite des universités en science politique, Université Picardie Jules Verne
- Cécile Robert, Professeure des universités en science politique, IEP de Lyon (rapportrice)
- Antoine Vauchez, Professeur des universités en science politique, Université Paris 1
Résumé du manuscrit 1 – original :
D’une trajectoire professionnelle à une étude de cas, le manuscrit original invite à un retour réflexif sur un parcours d’enseignement et de recherche traversé par les transformations du gouvernement contemporain de la science. Au-delà de l’individualité à laquelle ce projet de recherche s’arrime, il s’agit de déconstruire les processus de mise en conformation progressive de la profession d’enseignant-chercheur et enseignante-chercheuse aux normes de politiques publiques de la recherche en voie de privatisation. Nous envisageons les injonctions à l’interdisciplinarité comme l’un des instruments de cette mise en conformation sous couvert de l’alignement de la recherche sur l’impératif d’innovation. Nous entrons dans ce sujet par la discipline « science politique », science rare et objectivement dominée, en la confrontant aux injonctions d’une interdisciplinarité présentée comme nécessaire à la survie. Sur la base d’une enquête par entretiens auprès de plus d’une trentaine d’enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses issues de diverses disciplines, nous donnons à entendre une parole souvent invisibilisée pour mieux comprendre les effets de dépolitisation que produisent de telles orientations de l’action publique. La démarche consiste à décortiquer les pratiques scientifiques pour en reconstruire les « vertus épistémiques », définir les possibilités de dialogue ou de non dialogue interdisciplinaires mais également repérer les réelles plus-values scientifiques de tels projets. C’est en « pratiquante non croyante » que nous partons de notre expérience de chercheuse embarquée dans des projets interdisciplinaires en plaçant au cœur de cette recherche la question suivante : En quoi l’insertion dans des projets interdisciplinaires conduit-elle à la transformation des pratiques scientifiques dont on peut admettre qu’elles sont des manières de donner forme à un « soi scientifique » (Daston et Galison 2012) ? Il s’agit ainsi d’interroger plus largement les compromis, voire les compromissions proprement épistémologiques, que le fléchage interdisciplinaire des financements publics de la recherche peuvent occasionner.
Mis à jour le 10 juin 2025