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[Soutenance de thèse] Myriam Siegwart, "Combinaisons, caractéristiques et origines de mécanismes de résistance aux (bio)insecticides chez des insectes ravageurs des cultures", PSH, 15/12/2021

Publié le 3 décembre 2021 Mis à jour le 3 décembre 2021
Date(s) et lieu(x)
Le 15 décembre 2021
Complément date
9h00
Amphithéâtre Agrosciences, campus Jean-Henri Fabre

Myriam Siegwart soutiendra sa thèse le 15 décembre 2021 sur le thème : "Combinaisons, caractéristiques et origines de mécanismes de résistance aux (bio)insecticides chez des insectes ravageurs des cultures".

Discipline

Entomologie appliquée



Laboratoire

Plantes et Système de cultures horticoles (PSH)



Encadrement

  • Claire Lavigne, directrice
  • Bertrand Gauffre, co-encadrant


Composition du jury de soutenance

  • Mme Hélène Delatte, Chargée de recherche, Cirad Rapporteure
     
  • Mme Lise Roy, Maitre de conférences, Univ. Paul Valéry Montpellier 3 Rapporteure
     
  • M Thomas Boivin, Chargé de recherche, INRAE Examinateur
     
  • M Miguel Ferber-Lopez, Directeur de recherche, Ecole des Mines d’Ales Examinateur
     
  • Mme Valérie Raymond, Professeure, Univ Angers Examinatrice
     
  • Mme Claire Lavigne, Directrice de recherche, INRAE Directrice de thèse
     
  • M Bertrand Gauffre, Chargé de recherche, INRAE Invité
     
  • Mme Gaëlle Legoff, Chargée de recherche, INRAE Invitée

Résumé de la thèse

Certains insectes lorsqu’ils sont soumis à de fortes pressions insecticides développent la capacité à survivre à ces toxiques. Ce phénomène adaptatif appelé résistance aux insecticides est un exemple de microévolution. Grâce à l’étude de divers modèles biologiques j’ai abordé des questions concernant (i) les types de mécanismes de résistance et leur importance dans l’élaboration de stratégies de gestion sur le terrain ; (ii) l’anticipation et l’étude de résistances à des produits de biocontrôle pour augmenter leur durabilité; et (iii) les bases génétiques des résistances. Les études menées sur deux lépidoptères ravageurs : Grapholita molesta (Tortricidae) et Ostrinia nubilalis (Pyralidae) mettent en avant des mécanismes de résistances complexes et variables entre populations, basés sur des panels de combinaisons d’augmentation d’activité d’enzymes de détoxication et de mutation de la cible moléculaire de l’insecticide. Les recherches sur la préexistence de résistance à deux extraits naturels de plantes (l’acide 3,5-dicafféoyl quinique et l’acide dicafféoyl tartrique) avec des propriétés aphicides chez plusieurs espèces de pucerons ont montré (i) de faibles différences de sensibilités entre clones ou populations de Myzus persicae (Aphididae) possiblement en lien avec la taille des individus (ii) une insensibilité d’un clone d’Aphis craccivora (Aphididae). Aucune résistance croisée entre insecticides de synthèse et ces extraits naturels n’a été détectée. Les recherches sur le coût de la résistance de Cydia pomonella (Tortricidae) à l’isolat M de Cydia pomonella GranuloVirus (CpGV-M), un biopesticide largement utilisé, ont montré un faible coût limitant les possibilités de gestion de cette résistance. Enfin, l’étude génomique des bases génétiques des résistances de C. pomonella à la deltaméthrine, au diflubenzuron et au CpGV-M montre que le gène CYP6B2 est responsable de résistances croisées entre les deux molécules de synthèse et que le déterminant majeur de la résistance au virus est situé dans la zone des 53 600 000 pb sur le chromosome 1.

La complexité des mécanismes de résistance complique leur gestion sur le terrain. L’utilisation des connaissances et des techniques acquises dans l’étude des résistances aux insecticides de synthèse est pertinente et souhaitable pour améliorer la durabilité des insecticides d’origine naturelle. L’étude des bases génétiques par des techniques de génomique confirme l’existence de convergences géniques, les mécanismes de résistance étant souvent comparables entre espèces et ouvre de nombreuses perspectives de recherche.

Mis à jour le 3 décembre 2021