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[Soutenance de thèse] Camille Béguin : "Écrire et réécrire un patrimoine. Approche communicationnelle de la statuaire antique, entre blancheur idéelle et polychromie originelle", CNE, 29/06/21
à Avignon Université (comité restreint)
Camille Béguin soutiendra sa thèse le 29 juin sur le thème : "Écrire et réécrire un patrimoine. Approche communicationnelle de la statuaire antique, entre blancheur idéelle et polychromie originelle".
Discipline
Sciences de l'information et de la communication
Laboratoire
Direction
- Éric Triquet - Professeur des universités, CNE, Avignon Université
- Lise Renaud - Maître de conférences, CNE, Avignon Université
Composition du jury de soutenance
- Monsieur Patrick Fraysse, Professeur, Université Toulouse 3 - IUT Paul Sabatier, Rapporteur
- Monsieur Frédéric Lambert, Professeur, Université Paris 2 Panthéon Assas, Examinateur
- Madame Lise Renaud, Maître de conférences, Avignon Université, Directrice de thèse
- Madame Cécile Tardy, Professeure, Université de Lille, Rapporteure
- Monsieur Éric Triquet, Professeur, Avignon Université, Directeur de thèse
Résumé de la thèse
La statuaire antique en marbre était originellement peinte d’une riche polychromie. Depuis plus d’une trentaine d’années les archéologues, les restaurateurs et les physiciens-chimistes, tirant profit du perfectionnement d’outils d’examen et d’analyse, cherchent et étudient les traces de couleurs qui ont pu perdurer sur les statues. Les résultats de ces recherches vont à l’encontre de la patrimonialité de la statuaire antique, dont la blancheur du marbre semble être constitutive. Autrement dit, la dichotomie entre une vive polychromie redécouverte et un patrimoine traditionnellement reconnu comme achromatique serait source de tensions, cognitives et affectives.
Notre recherche interroge la gestion de ces tensions sous l’angle de la réécriture patrimoniale : dans quelle mesure l’objet déjà patrimonialisé s’écrit et se réécrit-il (Jeanneret, 2008 ; Navarro, 2019) ? Cette recherche s’inscrit ainsi dans le prolongement des études sur la patrimonialisation comme forme d’écriture (Tardy, 2009 ; Fraysse, 2009) et questionne plus particulièrement la dynamique de cette dernière.
L’étude de terrain a pour cadre le musée et pour objet la médiation muséale. Une approche communicationnelle de cette médiation a exigé la construction d’une étude tripartite : l’étude de la médiation mise en place, de sa conception et de sa réception. Une analyse sémiotique de plusieurs expositions temporaires et permanentes, ainsi qu’une analyse discursive des propos des visiteurs et des professionnels de musées, nous ont permis de saisir ce qui se joue dans cette réécriture patrimoniale.
In fine, le présent manuscrit soutient la thèse suivante : le poids d’une première écriture patrimoniale (Harris, 1993 ; Goody, 2007) empêche la transformation pérenne de cet “être culturel”. Les inscriptions qui en résultent et l’étendue de leurs réappropriations ont fixé les modalités d’exposition des objets. Inversement, l’objet matériel demeurant sans couleur contraint lui-même l’écriture des dispositifs dans lesquels il s’insère. La naturalisation d’une figuration issue d’une première écriture engendre un déni partagé de ses langages (Lambert, 2013). Par conséquent, c’est une double écriture que nous observons, non pas une réécriture. Deux textes patrimoniaux cohabitent davantage qu’ils ne se superposent. La métaphore d’un thaumatrope patrimonial nous permet alors de rendre compte de l’articulation de deux idéalités — l’une blanche, l’autre colorée.
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