[Portrait] Mathieu Feryn, docteur et attaché temporaire d’enseignement et de recherche en info-com

Mathieu Feryn portrait

Sur quoi portent vos recherches ?

Je travaille sur les musiques populaires, les différentes formes d’engagement, les dispositifs d’information spécialisée et l’analyse communicationnelle des organisations artistiques. En cherchant à saisir les critères et les principes à l’œuvre au cours des pratiques culturelles, j’étudie comment l’identité des individus se dynamise au sein de ces dispositifs. Je décris leurs représentations sociales, m’intéresse aux relations qu’ils créent et qu’ils manquent au sein de communautés homogènes et hétérogènes au cours de leurs vies quotidiennes.

Quelle est votre actualité scientifique ?

Un livre à paraître sur mon travail de thèse aux éditions l’Harmattan sur l’approche qualitative et quantitative des pratiques artistiques et culturelles dans des contextes différents, proches et éloignés de l’agglomération d’Avignon.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la conférence en ligne du MidiSciences (2019) ou vous référez à la note de recherche du 35e numéro de la revue « Questions de communication ».

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?

Après un baccalauréat en Sciences Economiques et Sociales à la Flèche (72), j’ai poursuivi ma formation en obtenant un Diplôme de Comptabilité et de Gestion à Angers (49) et le master culture et communication à l’Université d’Avignon. Tout au long de ma formation, j’ai participé à différents projets d’éducation artistique et culturelle en tant que musicien, producteur ou médiateur culturel. Ces projets m’ont permis de développer un goût pour le partage de connaissances et le travail de terrain. Travailler dans la recherche universitaire me permet de comprendre les problématiques quotidiennes des individus et de rendre compte des modes de coopération entre eux.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?

Inspiré par Edgar Morin, je constate qu’il est probable que l’improbable arrive. Faire de la recherche revient donc à travailler sur l’incertitude. L’incertitude de rendre compte de la complexité des enjeux sociaux, économiques et environnementaux qui nous entourent. Faire de la recherche consiste à s’alerter mutuellement sur les erreurs à éviter. En citant Antonio Machado, je conseille aux étudiants d’emprunter une route où « tout passe et tout demeure où notre affaire est de passer ; de passer en traçant des chemins ; des chemins sur la mer ».

Quel objet ou quelle image de votre recherche vous illustre le mieux ?

Que font les enfants de la musique de jazz, et réciproquement, que procure cette musique aux enfants ?

© Bruno Rumen